Académie Empire
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.


☆ Les Élites de la Royauté ☆
 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  

Partagez | 
 

 What is that smell ? - Naïto Akiko -

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Kayashima Ishii
Sensual Black Diamond
Kayashima Ishii

Messages : 55
Multi-compte : Nop
Nationalité : Américo-Japonaise


Intime
Surnom: Black Diamond
Journal Secret:
Relations:

What is that smell ? -  Naïto Akiko - Vide
MessageSujet: What is that smell ? - Naïto Akiko -   What is that smell ? -  Naïto Akiko - EmptyVen 29 Jan - 1:05

Une journée comme toute les autres...
C'était effectivement ce que j'aurais pu me dire si seulement je m'étais retrouvé cloitré entre les murs de mon ancien campus. Or, ce n'était pas le cas. Arrivé en milieu d'année dans ce nouveau lycée, c'est bien le caprice de ma mère qui m'a fait atterrir ici. Riche, snob, portant un uniforme, mes anciens camarades de classes auraient alors eut raison de ce foutre de ma g*eule en ce moment même. Non mais il fallait me voir ! Habituellement fringué d'une chemise à demi ouverte, d'un jean troué & de bonne vieille converse, je me regardais dans mon miroir de chambre, habillé d'un uniforme noir basique. Moi qui aimais le Japon, je devais bien avouer que question vestimentaire, je haïssais tout japonais aimant arborer les couleurs de leur école. Soupirant, c'est défaisant les trois premiers boutons de ma chemise que je me sentis tout de même un peu mieux. Mon regard se porta alors à la fenêtre. Le soleil était magnifique & je ne commençais les cours que d'ici deux jours. Retirant mon uniforme en deux temps trois mouvements, c'est une écharpe noire, un pull large d'un coloris crème & un jean bleu foncé délavé que je me mis sur le dos pour aller prendre l'air à l'extérieur. Longeant les couloir, c'est arrivé dans un lieu me faisant penser à un petit parc que ma route prit fin. C'était paisible, le soleil était doux malgré la saison hivernale, l'on se serait presque cru au printemps. Les mains dans les poches de mon jean, c'est lascivement que mes pieds reprirent leur petit train-train, sans vraiment que je le désire. Je m'ennuyais, fermement. Ici, je ne connaissais personne, je n'avais aucun contact mis à part le fils d'un des pilotes travaillant avec ma mère, mais sauf erreur de ma part, il se trouvait dans un établissement classique de Tokyo. Entre autre, personne à qui parler, ni avec qui trouver une occupation quelconque. & je ne pouvais pas non plus appeler mes amis en Amérique ! Vu l'heure, je me ferais surement passer un savon si je les dérangeais dans leur sommeil...

M'étirant de tout mon long, baillant un peu, c'est sur un banc en marbre que mes fesses d'aristocrate se posèrent. La tête lourde, mes yeux qui fixaient dès lors l'eau claire de l'étang, commencèrent à se fermer doucement. J'étais fatigué de ne rien faire de ma journée, s'en était blasant...Laissant donc le vent frais de cet hiver doux caresser mon visage, c'est dans cette position que je me détendis. Privé de ma vue, mes paupières étant bien trop lourde, mes autres sens se développèrent doucement. Le son de l'eau balayé par le vent, la fraicheur du lieu chatouillant ma peau, l'odeur de la rose s'incrustant dans mes narines...Hum...à moins que je ne me trompe, les roses n'avaient pas lieu de pousser en pleine nature à cette saison ! Me forçant de rouvrir mes yeux, je fis un effort colossal pour me lever de mon banc & me diriger le long du sentier jusqu'à l'odeur de la plante. & bien non, je n'avais pas rêvé...La douceur de notre hiver avait surement fait pousser ce buisson de rose sauvage en avance sur la saison. & ce qu'elle pouvait sentir bon ! Me penchant alors pour les sentir à plein poumons, c'est posant une main sur l'une d'elle que la douleur me pris. Je venais de me piquer & pourtant, malgré la douleur de l'épine enfoncé dans mon index & mon pouce, je ne bronchais pas. Je partageais un moment intime avec une plante noble & rare en cette période & cela avait le don, avec cette odeur agréable, de me remémorer des souvenirs plaisant...
Revenir en haut Aller en bas
Naïto Akiko
Rebelle désabusée

Naïto Akiko

Messages : 31
Multi-compte : Non
Nationalité : Anglo-Japonaise


Intime
Surnom:
Journal Secret:
Relations:

What is that smell ? -  Naïto Akiko - Vide
MessageSujet: Re: What is that smell ? - Naïto Akiko -   What is that smell ? -  Naïto Akiko - EmptySam 30 Jan - 22:59

Une berline noire s’engagea dans l’allée qui menait à l’Académie. A l’arrière, une jeune fille à l’air refrogné jouait avec l’une de ses couettes. Elle regarda à peine par la fenêtre l’allure du célèbre institut qu’elle allait intégrer. Elle avait tellement fréquenté d’établissements différents ces derniers temps. Quand on était plutôt mauvais et faignant par-dessus le marché, c’est ce qui vous pend au nez, surtout si vous êtes gosse de riches. En effet, le père d’Akiko avait essayé de l’envoyer dans les meilleures écoles possibles mais sa fille avait fait des siennes. Maintenant, tout allait changer. Fini les caprices ! L’académie Empire acceptait même les mauvais élèves et n’intégrait que des enfants issus de familles bourgeoises. C’était parfait. De plus, le règlement était sévère. Peut-être serait-elle enfin sur le bon chemin pour être digne de son héritage. C’était ce que pensait son père avec espoir. Ce dernier, assis aux côtés de sa fille lisait le journal et le replia lorsque le chauffeur se gara devant l’entrée et ouvrit la portière. Akiko descendit, garda ses mains agrippées à sa besace tissée et suivit son père, tirant la poignée de sa valise. Ils furent accueillis par le personnel du lycée et introduit auprès d’un dirigeant afin de prendre connaissance de règlement et de s’occuper de la paperasserie. Le père d’Akiko avait peu de temps et aucune envie de revenir régler les formalités administratives…

Arrivée dans sa chambre pour déposer sa valise, après avoir écouté pendant si longtemps un des responsables du lycée et avoir à peine dit au revoir à son père, elle laissa échapper un véritable cri de rage. Non mais qu’est-ce que c’était cet établissement ! Son père voulait l’envoyer au bagne ? La colère bouillait en elle. Non, elle ne se laisserait pas dresser docilement. Pour évacuer sa rage, Akiko défit sa valise et jeta partout ses affaires. Elle défit violemment son lit pour se blottir dedans, quelques larmes roulant malgré elle sur ses joues. Pourquoi ne vivait-elle pas une adolescence normale, en compagnie de ses parents comme les autres ? Elle prit l’oreiller pour le serrer dans ses bras avant de s’assoupir…
Quand Akiko se réveilla, l’après-midi était bien entamé. Elle se rappela à peine de ce qu’elle avait fait avant sa sieste. Elle découvrit les affaires éparpillées, le lit presque retourné… Ce n’était pas joli à voir. Mais elle ne s’en formalisa pas plus que ça. Elle avait une colocataire pourtant… mais rien à faire. Si elle n’était pas contente, c’était pareil ! Elle était cependant plus calme… Elle avait presque envie de rire en voyant ce bazar. Décidément, elle était vraiment immature ! Elle détourna la tête et regarda par la fenêtre. Il faisait plutôt beau pour une journée d’hiver. Sortir lui ferait certainement du bien pour se remettre les idées en place et analyser la situation. Elle remit son béret sur sa tête, pris sa besace et dégringola les escaliers pour sortir dans le parc verdoyant qui entourait l’école.

Il y avait un peu de vent mais Akiko n’avait pas froid. Vêtue d’une salopette à larges poches de couleur kaki, d’une veste trop large pour elle dans les tons jaune orangé et de ses grosses chaussures à semelles compensés, elle était plutôt bien couverte. Elle repensait à l’uniforme qu’elle devrait porter lors de ses heures en classe. Elle avait eu presque envie d’éclater de rire au nez du responsable. Elle porter une jupe ? Un rêve éveillé ! Pour le moment, il était hors de question de porter un stupide uniforme. De toute manière, elle commencerait les cours après-demain… Elle avait le temps d’y songer ou de trouver une parade. Elle remit derrière ses oreilles une de ses mèches de cheveux blonds roux qui volait au vent, l’air songeuse mais aussi mélancolique. Etre ici lui semblait comme irréel. Déjà l’appartement lui manquait. Surtout son pseudo-atelier… ici, pourrait-elle peindre comme elle le voulait ? Elle n’en était pas sûre. Peindre était comme une manière de respirer pour elle, vider sa tête emplie d’idées sombres, se libérer de sa vie quotidienne désastreuse. Elle avait presque tout le temps vécu seule. Mine de rien, cette solitude lui pesait. A vrai dire, voir ses adolescents rirent en groupe dans les séries à la télévision lui faisait cruellement envie. Se sentir apprécié… même pourquoi pas aimée ? Ce serait peut-être si bien. Ses parents ne lui avaient jamais porté un semblant d’affection. Elle ignorait ce qu’était l’attachement. Traînant les pieds, elle vagabonda dans le parc, sans regarder où elle allait.

Au bord d’un sentier, Akiko s’arrêta. Elle avait aperçu une silhouette non loin. Elle regarda autour d’elle et vit un petit buisson derrière lequel elle se cacha, tout en restant la plus discrète possible. Mais pourquoi ce réflexe stupide ? Elle se frappa silencieusement le front avec la paume de sa main. Elle resta un moment recroquevillée avant de l’observer. Ce jeune homme était grand. Beaucoup plus grand qu’elle. Son écharpe soulignait son cou délicat. Il tenait une rose dans la main. L’œil d’Akiko fut sensible à cette image presque touchante. Elle resta un moment, les yeux plissés avant de sortir son carnet de croquis de sa besace en tissus. Une vieillerie qui n’avait rien à voir avec des sacs de luxe que portaient généralement les gamines de son acabit mais elle l’aimait pour sa simplicité. Dedans, elle avait bien évidemment son portefeuille mais également une collection de crayons à papier, de gomme et un carnet de croquis. Elle préférait emmener ce carnet partout. Akiko aimait dessiner à tout moment et n’importe où. Accroupie derrière le buisson, la tête penchée pour regarder son « modèle » improvisé, Akiko commença à esquisser quelques traits à l’aide d’un crayon soigneusement choisi.

Le trait était léger. Garder la fragilité de cette rose éclos en plein hiver. Quelque chose de si rare. Le buisson sur le côté devenait presque immatériel. Effet voulu pour la dessinatrice. Retranscrire la grâce de ce corps masculin si frêle mais pourtant si imposant. On entendait quelques coups de crayons vifs. Akiko s’appliquait, relevant parfois la tête pour regarder si elle n’était pas découverte. La jeune fille détestait qu’on la dérange lorsqu’elle dessine… mais après tout, elle n’avait pas demandé la permission à ce jeune homme d’être croqué. Situation inextricable pour l’adolescente si elle se faisait découvrir… ce qui ne serait tardé. Ses yeux s’arrondirent de frayeur quand elle remarqua le regard du jeune homme tourner dans sa direction. Akiko se retourna, dos au buisson, essayant de faire abstraction des bruits de pas fluides sur le sentier qui s’approchaient tout doucement de sa cachette improvisée…
Revenir en haut Aller en bas
Kayashima Ishii
Sensual Black Diamond
Kayashima Ishii

Messages : 55
Multi-compte : Nop
Nationalité : Américo-Japonaise


Intime
Surnom: Black Diamond
Journal Secret:
Relations:

What is that smell ? -  Naïto Akiko - Vide
MessageSujet: Re: What is that smell ? - Naïto Akiko -   What is that smell ? -  Naïto Akiko - EmptyDim 31 Jan - 0:43

Debout, le dos courbé devant le rosier, humant avec délice le parfum de cette fleur sauvage & d'une couleur aussi éblouissante que mon sang qui tâchait alors quelques unes des feuilles de la plante, c'est de la sorte que je me permis un moment d'attention intérieur. Cette fleur aussi délicate & sensible qu'un diamant brut me rappelait doucement cette journée de printemps où, me trouvant à la bijouterie de mon père, une cliente était entrée vêtue d'un long manteau beige, comportant de la fourrure blanche au niveau des manches, portant un rouge à lèvres, un vernis à ongle & un sac à main d'un rouge vif. Grande, mince, cette demoiselle faisait partie de la haute bourgeoisie Américaine. Comment le savais-je ? Elle était & est toujours une cliente fidèle de notre bijouterie. Je devais alors n'avoir que sept ans lors de cette douce journée. Une fois de plus, après avoir retirée son long manteau & s'être installée dans l'un de nos fauteuils en cuir, son regard se porta sur moi avant de parler affaire. Sa robe blanche accompagnée d'un nœud lui aussi rouge sanguin attirait grandement mon attention. Cela la mettait en valeur, je ne crois d'ailleurs pas avoir de souvenir aussi fort que celui du corps longiligne & sensuel de cette femme. Je me souviens aussi qu'après chaque achat de bijoux, cette même jeune femme venait me voir, moi qui dessinait alors à cet âge, sagement dans mon coin, imaginant déjà divers "design" de bijoux. & ce jours là, Mlle Higari, tel est son nom, venait de se faire livrer dans l'enceinte même de notre magasin, un bouquet de roses blanches & rouges, très tape à l'œil. L'odeur de cette plante c'était alors répandu dans toute la pièce & tellement habitué aux Arômes que ma mère aimait avoir pour décoration à la maison, je pris naturellement goût à vouloir lui offrir cette plante si nouvelle & merveilleuse à mes yeux, dès qu'elle rentrait de ses longs voyages. Un vrai bourreau des cœurs avait-elle dit la première fois que je le lui en avait offert. A cet âge, je n'avais évidement pas totalement compris le sens de ses dires...Aujourd'hui, je dois avouer que j'en suis parfaitement conscient. Sortant donc de mes rêveries, mes doigts lâchèrent enfin la fleur & c'est, encore un peu perdu dans mes souvenirs, que je restais là à observer le sang qui coulait de mes doigts. Cela piquait, un peu, beaucoup...je n'y prêtait pas vraiment d'attention pour tout vous dire, je m'imaginais surtout Mlle Higari devant moi, me tendant le bouquet de rose pour que je le sente à plein régime. En y pensant bien...Quel affreux romantique je pouvais faire...

Inspirant à fond, un bruit capta cependant mon attention. Comme un bruit de...crayonnage ? Papillonnant des yeux, mon regard se porta alors vers le bruit. Je rêvais ou...j'étais espionné ? Le bruit de mouvement derrière le buisson confirma mes pensées. Me dirigeant alors vers ce fameux buisson d'un vert pâle, c'est la tête penché en avant que je pus alors apercevoir une jeune demoiselle, accroupie au sol, un carnet en main. Elle était peut-être de dos, mais je percevais bien son style vestimentaire & sa petite taille. Portant une sorte de...gavroche sur la tête, non, un béret serait plus juste, la couleur de sa veste autant que ses cheveux me tapa dans l'oeil. C'était...peu commun. Mais original ! Jamais je n'aurais pu penser que quelqu'un dans cet établissement des plus classique s'habillerait de la sorte. Posant alors un doigt dans ma bouche, il fallait bien après tout que je stop mon flux de sang, c'est le retirant un court instant, avant de le remettre, que je lui adressa la parole...

"& bien ! Depuis quand se cache t-on des gens ?"

J'avais en réalité prononcé ses mots parce que j'ignorais que dire d'autre. J'étais un peu bloqué...un peu surpris...& surtout, je ne connaissais pas la personne envers qui j'adressais la parole. Enfin, vu sa façon d'être fringuée & sa position dans ce buisson, je pensais en moi même que je pourrais peut-être parler plus ? Une jeune fille de bonne famille ne se cacherait certainement pas...ou du moins, pas à même le sol. Je craignais tout de même un peu sa réaction, au final, de bonne famille ou non, je l'avais surprise dans son travail...Mon regard se porta d'ailleurs sur son carnet. C'était des esquisses légères & même si les traits n'étaient pas très marqué, je devinais facilement ma silhouette. Mon doigt se reporta alors à mes lèvres, laissant trainer de petit bruit de suçon dès que je remettais mon index & le retirait d'entre mes lèvres.

"Je peux prendre la pose si tu veux...je sais aussi le faire en gardant mon naturel !"

Qu'elle ironie...& je n'avais rien de mieux à dire ? Bah, après tout, je n'avais rien à perdre. & puis ce n'était pas de mon genre de me retenir...
Revenir en haut Aller en bas
Naïto Akiko
Rebelle désabusée

Naïto Akiko

Messages : 31
Multi-compte : Non
Nationalité : Anglo-Japonaise


Intime
Surnom:
Journal Secret:
Relations:

What is that smell ? -  Naïto Akiko - Vide
MessageSujet: Re: What is that smell ? - Naïto Akiko -   What is that smell ? -  Naïto Akiko - EmptyDim 31 Jan - 19:37

Lorsque les bruits de pas s’arrêtèrent, Akiko se recroquevilla un peu plus sur elle-même, comme une petite fille prise en faute alors qu’elle faisait une bêtise. Certes, elle ne faisait rien de mal mais il fallait l’avouer, elle avait totalement fait abstraction des règles de politesse et de bonne conduite pour une jeune fille de son rang. Elle avait honte. Elle avait beau détesté sa situation de fille de bonne famille, elle n’en avait pas moins sa fierté. Et être découverte accroupie sur le sol, la tête baissée sur son carnet de croquis, un crayon à la main… Franchement, que lui avait-il pris de se cacher de la sorte ? Elle se maudissait déjà elle-même d’avoir eu ce genre de comportement. Elle avait maintenant peur que le jeune homme lui reproche de l’avoir espionné, ce qu’elle avait fait plus ou moins. Dès son premier jour dans cet établissement, elle faisait déjà fort. Mais être renvoyée ne serait peut-être pas si mal. Elle pourrait retourner à l’appartement. Il faudrait juste faire face aux foudres de son père. Elle commençait à s’imaginer divers scénario quand elle sursauta en entendant la voix de son modèle improvisé.

Elle resta un moment un peu idiote, n’osant le regarder avant de tourner lentement la tête pour lui faire face. Elle n’avait jamais craint son père malgré ses nombreuses colères. Pourquoi craindrait-elle un illustre inconnu ? Elle repris un peu de courage et osa le regarder droit dans les yeux… avant de les détourner presque aussitôt. Se cacher des gens ? Effectivement, c’était ce qu’elle avait fait. Elle se sentait en cet instant complètement stupide.

- Je…

Elle voulait se justifier mais que dire d’autre ? Elle n’avait eu aucune raison de s’être précipitée derrière ce buisson dès qu’elle l’avait aperçu en train d’admirer ces roses hivernales. Elle se donna des coups sur la tête à l’aide de ses poings, lâchant ce qu’elle avait sur le cœur comme elle avait souvent l’habitude de faire.

- Ok ok ! C’était complètement stupide ! Mais je ne pensais pas croiser quelqu’un à cette heure de la journée !

Elle avait fini sa phrase presque dans un accès de colère et se levant brusquement. Elle se sentit doublement idiote.

*Agresser les inconnus maintenant… de mieux en mieux*

Elle resta un moment silencieuse. La colère qu’elle avait accumulée c’était évanouie et elle était à présent très calme. Elle osa le regarder de nouveau avant d’ajouter dans un ton plus radouci.

- A vrai dire, je ne voulais pas briser cet instant extraordinaire…

Certes, ce n’était pas si extraordinaire que ça de sentir les roses. Mais Akiko considérait chaque moment où sa sensibilité d’artiste s’exprimait comme un moment d’exception. Il devait vraiment la prendre pour une folle maintenant mais bon. Elle avait été honnête comme d’habitude. Il lui proposa sur un ton ironique de poser. Akiko se demandait si c’était une forme d’humour et resta plutôt perplexe. Elle se contenta de dire, d’un air un peu bougon comme s’il ne la prenait pas au sérieux.

- Tu peux poser autant que tu veux, ça ne vaudra jamais ce que je venais de capter.

Peut-on vraiment reproduire un moment d’égarement en posant ? Impossible vous dira Akiko. Elle se demandait ce qu’elle pourrait bien faire maintenant qu’elle était découverte. Achever son croquis ? Mais s’il ne voulait pas figurer dessus ? C’était son droit après tout ? Mais depuis quand se souciait-elle de l’avis des autres ? Faire connaissance ? Mais les relations humaines n’étaient pas son fort. Habituée à être marginalisée, elle avait l’habitude d’être seule. Ce serait l’occasion de commence réellement à vivre en société, mais c’était sans compter son mauvais caractère.

Elle entendit le petit bruit de succion que laissait échappé le jeune homme. Elle le regarda un moment avec curiosité avant de comprendre. Il s’était piqué évidemment. Ce petit bruit l’agaçait au plus haut point et sans réfléchir, elle attrapa le poignet du jeune homme sans aucune douceur et sortit son mouchoir de sa poche. Mouchoir qu’elle n’utilisait jamais, il était dans un tissu de qualité. On voyait broder sur le milieu en fil d’or les caractères de son prénom : enfant de l’automne… Elle noua le mouchoir avec un peu plus de douceur, tout en serrant bien pour arrêter le saignement. Elle remarqua au passage que le jeune homme avait de très belles mains. Elle pensa qu’il serait difficile de retranscrire l’esthétique de ces mains délicates sur son croquis… mais continuerait-elle son dessin ? Elle lâcha la main du jeune homme et ajouta en plaisantant pour minimaliser ce qu’elle venait de faire :

- Ca sera bien mieux que de se la jouer vampire…

Le silence retomba. Lui recommander de bien désinfecter la plaie ? Non… Cela ne viendrait pas à l’esprit d’Akiko qui pensait en premier à sa petite personne. C’était un grand garçon dans tous les sens du terme et il saurait se débrouiller. Elle ne savait rien de lui, mais s’il était dans cette école, c’est qu’il était également de bonne famille. Il était peut-être temps de se montrer moins familière avec lui… Akiko ramassa son carnet de croquis et ajouta :

- Si ça te gène que j’ai eu l’audace de te dessiner, je le comprendrai tout à fait. Je peux déchirer mon croquis si tu veux…
Revenir en haut Aller en bas
Kayashima Ishii
Sensual Black Diamond
Kayashima Ishii

Messages : 55
Multi-compte : Nop
Nationalité : Américo-Japonaise


Intime
Surnom: Black Diamond
Journal Secret:
Relations:

What is that smell ? -  Naïto Akiko - Vide
MessageSujet: Re: What is that smell ? - Naïto Akiko -   What is that smell ? -  Naïto Akiko - EmptyLun 1 Fév - 1:07

Je me retrouvais donc devant une situation délicate. J'attendais tout autant une réponse de la jeune fille, même si cette réponse serait cinglante. Enfin au final, qu'avais je vraiment à craindre ? Ce n'était pas moi qui me cachait dans un buisson, espionnant un jeune homme! Gardant toujours mon doigt entre mes lèvres, la situation qui suivit fut assez rapide. Je la vis se taper sur la tête avant qu'elle ne m'adresse la parole assez férocement, m'expliquant par la suite que la situation se devait surement d'être idiote autant pour elle...que pour moi. Je me retins donc un rire. Car oui la situation était un peu...saugrenue, mais amusante. Je la vis alors se lever & c'est sans un mot que je ne bougea pas, la regardant de tout mon haut. Oui, j'étais grand, du haut de mon mètre quatre vingt cinq mais la jeune fille qui était devant moi de tout son long...n'était guère très grande. Je lui donnais son mètre soixante de mon point de vue. Petite, habillée de manière des plus spéciale, portant des yeux d'un beau mordoré teinté d'une touche anisé & une chevelure tirant presque vers le roux, je ne pensais plus à rien, mis à part la décrire physiquement. Elle était mignonne & son nez retroussé lui donnait un charme. Je ne pouvais malheureusement pas la classer dans le groupe charmeur & sexy de Mlle Higari, mais je pouvais très bien, malgré ses vêtements ample qui cachait son corps au teint pâle, la ranger dans le rang des jeune fille très mignonne que tout homme aimerait avoir dans leur bras...Oh non ! N'allez pas croire que je classe toujours les gens comme cela ! Mais c'est ma façon de voir les choses & de m'en souvenir...un peu comme des dossiers dans une boite en carton ou un tiroir...
Elle parla ensuite de moment extraordinaire, puis de mon histoire de pause...Hum, je comprenais un peu mieux. J'avais toujours entendu dire que les artistes, les vrais, aimaient capturer les instant sur le moment. Un peu comme les grand peintres d'époque ou les nouveaux créateurs de notre siècle. Souriant en coin, j'allais pour lui répondre, mais quelque chose me stoppa. Mon sang ne cessait de couler, si je le retirais, je ne pourrais faire une phrase complète sans le remettre dans sa nouvelle cavité. Chose encore plus surprenante, c'est la jeune fille elle même qui venait de me retirer se doigt d'entre mes lèvres. Me trouvait-elle grossière dans cette position ? En même temps...il le fallait ! La voyant m'embobiner mon doigt dans l'un de ses mouchoirs, j'eux alors l'impression d'être materné. Ce qui n'avait jamais été le cas. C'était amusant, une fois de plus, cette demoiselle m'intéressais de plus en plus...elle ne se comportait en aucun cas comme une bourgeoise ! Surtout que oui...ce la jouer vampire n'était pas vraiment mon truc. J'étais peut-être un peu bizarre comme garçon, mais je n'avais en aucun cas l'esprit aussi sombre que pourrait l'être n'importe quel taré se prenant pour un animal nocturne ! L'écoutant une fois de plus, je n'avais jusque alors, toujours pas réussis à en placer une...& il était temps ! Toujours un peu confus, je regardais mon doigt tout en lui adressant la parole...

"Non, ne t'en fais pas ! Je veux bien comprendre que tu ai eux envie de dessiner ! Après tout, vu ta façon de voir tu ne dois pas être à ton premier croquis hein ! Mais je sais tout de même prendre la pose naturellement ! Mais...enfin...ouais c'était sur le moment quoi..."

Oui, tais toi. C'était ce que je me disais en moi même. Cette jeune demoiselle avait du caractère et je l'avais bien vu dès le départ, alors si je mettais les deux pieds dans le plat, je risquais surement de me faire rembarrer. & puis surtout...c'était la première personne que je croisais dans ce fichu établissement. Le directeur, je l'avais rencontré dans la maison de campagne de ma mère, il avait fait le déplacement jusque chez nous, comprenant que ma mère ne pouvait guère faire autrement...& puis si j'avais compris un minimum, elle devait le connaitre un peu grâce à des relations commune...

"& que dessine tu d'autre ? Moi je ne sais pas dessiner ! Enfin très peu...disons que je ne sais que dessiner ou créer des bijoux...En même temps, je ne m'intéresse pas vraiment à autre chose en dessin...Enfin je parle...mais je ne connais même pas ton nom...tu n'es pas fâchée au moins ?"

Oui, fâchée que parle pour ne rien dire, fâchée parce que j'étais simplement mal poli...Je finis alors par lui sourire. J'étais décidé à commencer une petite conversation. Motivation quand tu nous tiens ! & puis je n'aimais pas être seul...Je me présenta alors, en énonçant uniquement mon prénom : Ishii. & c'est par la suite que j'attendis une réponse de sa part, lui tendant une main en avant, pour la faire sortir de derrière ce buisson...

[ Si je te bloque, là ou plus tard, n'hésite pas à me prévenir ! ]
Revenir en haut Aller en bas
Naïto Akiko
Rebelle désabusée

Naïto Akiko

Messages : 31
Multi-compte : Non
Nationalité : Anglo-Japonaise


Intime
Surnom:
Journal Secret:
Relations:

What is that smell ? -  Naïto Akiko - Vide
MessageSujet: Re: What is that smell ? - Naïto Akiko -   What is that smell ? -  Naïto Akiko - EmptyLun 1 Fév - 14:10

Akiko resta silencieuse. Elle avait toujours eu l’habitude dans ses précédentes écoles de rester seule dans son coin ou d’envoyer balader les autres. Elle avait dès sa plus petite enfance été rejetée par les autres à l’école primaire parce qu’elle était métisse puis au collège, ça n’avait été guère en s’arrangeant à cause de son caractère épouvantable. Elle n’aimait pas attirer la curiosité des autres, ce qui était souvent le cas malheureusement au vue de sa dégaine peu commune pour le monde bourgeois. Souvent, on la prenait pour une fille de la classe moyenne. Et là, c’était sa fierté qui en souffrait. Bref, tout ça pour vous dire qu’Akiko ne se sentait pas très à l’aise en compagnie de ce jeune homme. Elle le regarda un peu timidement maintenant que le silence était retombé. Il était vraiment très grand. Elle avait l’impression d’être vraiment redevenue une petite fille. D’habitude, être plus petite que les autres ne l’agaçait pas. Personne ne s’intéressait ainsi à elle. C’était parfait. Enfin, parmi les Japonais, Akiko était dans la norme. Seule caractéristique japonaise que la jeune fille avait héritée de son père. Elle avait pratiquement tout pris à sa mère : la couleur de ses cheveux, la forme de son visage et de ses yeux. Elle se demandait si au final, son père ne lui reprochait pas sa ressemblance avec sa mère par ses relations houleuses avec sa fille unique. De toute manière, c’était ainsi. Akiko fut presque soulagée en entendant le jeune homme prendre la parole.

Elle le vit regarder son doigt qu’elle avait entortillé plus tôt de son mouchoir tandis qui prenait la parole. Effectivement, elle ne lui avait pas laissé le temps d’en placer une. Elle ne s’en formalisa pas plus. Elle parlait si peu d’habitude qu’elle considérait le fait d’aligner plus de trois phrases avec quelqu’un comme un miracle. Elle écouta donc avec attention ce qu’il avait à dire tandis qu’elle le regardait, une lueur de méfiance dans le regard. Faire confiance à quelqu’un était un véritable effort pour Akiko, mais peut-être que cela viendrait à force de côtoyer d’autres personnes ici, tous gosses de riches soit-elles.
Elle fut soulagée de constater qu’Ishii ne lui en voulait absolument pas. Elle le laissa se dépatouiller dans sa phrase avant de pouffer de rire. Ce n’était guère convenant. Mais après tout, Akiko s’en moquait à ce moment même. Elle avait l’habitude d’être honnête et d’exprimer son point de vue en n’y allant pas par quatre chemins.

- Pour le moment, je n’ai pas besoin que tu prennes la pose. Puis, j’ai une très bonne mémoire visuelle.

Elle avait son carnet de croquis sous le bras, le crayon était venu s’approcher de sa bouche, comme elle avait l’habitude de faire quand elle réfléchissait. Elle n’oublierait pas ce qu’elle venait de voir. Même si elle savait que les détails s’estomperaient petit à petit dans sa tête. Mais observer celui qu’elle avait esquissé sous toutes les coutures comme elle avait l’occasion de faire en ce moment lui permettrait de préciser son dessin inachevé. Elle le savait.

Elle sortit de sa torpeur en l’entendant continuer sur sa lancée. Akiko n’avait jamais rencontré de personnes aussi bavardes… ou était-ce parce que d’habitude, elle ne laissait jamais les personnes finir ce qu’elle avait commencé ? C’était certainement ça. La jeune fille joua avec l’une de ses couettes avant de répondre, réfléchissant à ce qu’elle pouvait dire. Parler dessins, c’était son rayon. Mais elle avait en face d’elle un parfait amateur. Ce qui ne la dérangeait pas dans le fond. La seule fois où elle avait été à un vernissage avec son père, elle était partie dans un véritable débat sur l’art abstrait avec l’un des dirigeants d’une grosse boîte de BTP. Son père l’avait excusé en plein milieu d’un débat qui était en train de tourner au vinaigre et elle avait été durement sermonnée… Elle essaya d’éviter de repenser à cet épisode avant de répondre à la question du jeune homme.

- Bah je dessine un peu tout, mais j’avoue, je préfère les paysages ou les modèles vivants mais au naturel, pas dans une pose superficielle comme ils apprennent dans les cours de dessins. Par contre les natures mortes, ce n’est pas trop mon truc. Dessiner des objets sans vie n’a aucun intérêt pour moi.

Elle ne se sentit nullement gênée alors qu’il lui avait avoué qu’il dessinait seulement les bijoux. Akiko avait retenu cette phrase. Dessiner des bijoux pouvaient sembler saugrenu. Sauf qu’Ishii devait avoir un intérêt de faire ça. Peut-être hériterait-il d’une bijouterie ? Elle ne se tortura pas plus l’esprit. Il continua de parler, demandant son prénom et lui demandant si elle était fâchée. C’est vrai que la première phrase qu’avait sorti Akiko avait été sur un ton plus que colérique.

- Non je ne suis pas fâchée… A vrai dire…

Sa colère… son plus grand défaut. Elle en avait tellement accumulé en elle depuis ses plus jeunes années. En colère contre sa mère qui l’avait abandonnée, en colère contre son père pour ce qui lui faisait subir, en colère contre les autres… Elle détourna un moment le regard. Elle n’avait pas l’habitude de se confier. Et ce n’était pas maintenant qu’elle allait commencer. Surtout avec un jeune homme dont elle ne connaissait que le prénom, à savoir, Ishii. Elle se tut avant d’ajouter pour essayer de se sortir de cette situation sans trop en dire.

- Ce n’est pas contre toi que je suis en colère.

Elle finit sur ses mots sans en ajouter un de plus. Elle releva la tête et vit la main que lui tendit Ishii. Il voulait manifestement la sortir de ce buisson qui depuis tout à l’heure lui griffait les jambes malgré son pantalon épais. Elle regarda un moment cette main, se demandant si oui ou non elle allait la prendre avant finalement de la prendre. Aujourd’hui, elle n’avait pas de peinture sur les mains. Fait plutôt rare. Quand elle sortit de sa cachette, elle secoua sa veste parsemée de feuilles et de brindilles qui s’étaient déposées quand elle s’était presque collée contre le buisson. Elle avait presque oublié qu’il lui avait demandé son prénom. Elle dit simplement.

- Je m’appelle Akiko. Naïto Akiko.

Peu nombreux était les personnes qui ne connaissaient pas la chaîne Naïto dans le milieu de la bourgeoisie. En effet, son père avait augmenté de façon fulgurante le nombre d’hôtels et de restaurants de luxe de la chaîne depuis qu’il avait repris l’entreprise familiale. Héritage dont Akiko ne voulait pas. Elle essaya de ne pas trop y penser. Elle n’en était pas encore au moment où son père prendrait sa retraite, s’il le faisait un jour, où mourrait de vieillesse.

Maintenant qu’elle était sur le sentier aux côtés d’Ishii qui faisait facilement trois têtes de plus qu’elle, elle se sentit encore plus mal à l’aise. Elle ne savait pas quoi ajouter de plus. La seule chose qui lui vint à l’esprit fut :

- Ca va ton doigt ? Je n’ai pas trop serré j’espère…

Elle s’étonna elle-même de penser à une chose aussi stupide, et même de penser pour une fois aux autres. Elle ajouta comme pour se justifier de son comportement des plus étranges.

- Tu sais… moi les strass et paillettes de la vie de la haute société, ce n’est pas mon truc et j’en ai horreur. Je sais seulement ce que c’est que la fierté. Alors si ça craint pour toi de traîner avec une fille dans mon genre…

Elle n’arrivait pas à finir cette phrase si incongrue. Elle connaissait déjà à peine quelqu’un qu’elle essayait déjà de convaincre que ce n’était qu’une bonne à rien, comme on lui avait souvent répété. Au final, elle s’était vraiment persuadée qu’elle ne valait rien dans ce monde où les autres voulaient montrer qu’ils étaient au top du top.


[Comme tu peux le voir, je n'ai aucun problème, d'ailleurs je n'ai jamais fait autant de posts aussi long dans un même sujet ;)
Si je te bloque également, hésite pas à me prévenir également, je sais ce que c'est quand il n'y a pas d'ouvertures ^^'
]
Revenir en haut Aller en bas
Kayashima Ishii
Sensual Black Diamond
Kayashima Ishii

Messages : 55
Multi-compte : Nop
Nationalité : Américo-Japonaise


Intime
Surnom: Black Diamond
Journal Secret:
Relations:

What is that smell ? -  Naïto Akiko - Vide
MessageSujet: Re: What is that smell ? - Naïto Akiko -   What is that smell ? -  Naïto Akiko - EmptyLun 1 Fév - 23:10

Elle commença alors à parler un peu d'elle précisant au final qu'elle n'était pas fâchée, du moins, pas contre moi. J'étais un peu soulagé il fallait l'avouer, je ne voulais pas donner mauvaise impression à la première personne à qui j'adressais la parole. Repensant un peu à ce qu'elle m'avait dit, j'en concluais donc qu'elle avait une âme d'artiste. Enfin je n'y connaissais pas grand chose en la matière, mais il y avait des talents comme ça, des gens où l'on remarquait légèrement que la créativité était dans leur gêne. Enfin, je me disais peut-être n'importe quoi en moi même ! Prenant alors enfin ma main, c'est la tirant doucement qu'elle sortit de sa cachette. Elle se présenta donc, sous le nom de Akiko. Hum, c'était moi où son nom de famille me rappelait vaguement quelque chose ? Moi & ma mémoire de poisson ! Tandis qu'elle me parlait de mon doigt, je n'eus qu'un acquiescement du visage pour lui répondre que ça allait, mes pensées cherchant fortement où j'avais bien pu entendre ce nom. Le pire étant qu'il m'était familier...

"Tu sais… moi les strass et paillettes de la vie de la haute société, ce n’est pas mon truc [...] si ça craint pour toi de traîner avec une fille dans mon genre…"

Je rêvais ou elle venait de dire elle même...qu'elle ne voulait pas de moi comme compagnon de route ? Hum non, reprenons, elle venait plutôt exactement de dire qu'elle avait peur pour ma fierté d'homme riche, ce dont elle détestait. Bizarrement, je laissais tomber son nom de famille pour me concentrer sur ce que j'allais dire. Personnellement, je n'en avais strictement rien à foutre. J'étais certes moi même issu de la haute société, mais je n'avais pas vécu jusque présent en prenant soin des bonnes manières ! Bon j'adorais moi même en tant qu'homme le strass & les paillettes, mais en même temps, les diamants & autres bijoux étaient ma propre richesse...surtout que j'étais né & avait vécu dans ce monde toute mon enfance ! Regardant alors la demoiselle de tout mon haut, je compris donc un peu sa façon d'être. Un peu marginal aurait presque été le mot à employer à son égard. Mais cela me plaisait. Elle était différente, elle se démarquait des autres...peut-être pas de la bonne manière dans notre monde de bourgeois, mais cela m'attirait. Elle était unique & cela m'amusait.

"& pourquoi devrais je ne pas traîner avec toi ? Moi j'aime bien ta façon de penser, je suis différent mais cela ne me dérange pas. Cela fait un peu de bien de voir que toute les filles de notre rang peuvent être différente ! Perso' j'aime bien les filles bien rangées si tu vois ce que je veux dire...mais les princesses...ça lasse n'est ce pas ? Y'a aucun défi ! Toi t'es différente & tu l'assumes ! C'est pas un mal..."

Oui & c'était vrai, je le pensais réellement. Bon après c'était vrai y'avait, en tant qu'homme, car malheureusement dans notre société l'homme était encore celui qui se devait d'avoir le dernier mot, il était largement mieux vu d'être au bras d'une demoiselle élégante à souhait...M'enfin, l'étiquette se devait de changer un peu ! & le sang neuf dans tout ça ! C'était décider, lorsque je reprendrais l'entreprise de mon père, moi & quelques amis, nous changerons la vision des bourgeois & ceux à notre manière ! Oh, mais je divague du sujet il me semble...Reportant mon attention sur Akiko, nos pas nous guidèrent jusque le rosier. Je m'agenouillais alors face à la plante & en profita pour humer une dernière fois ses roses. J'aurais aimé en cueillir une, mais cette plante était tellement rare en cette saison que je n'osais même pas lui retirer son souffle de vie. Osant alors l'inconcevable, mes doigts prirent l'une des tiges & arrachèrent une des fleurs écarlates. Me relevant, je mis alors à retirer les épines de la tige, cassant cette dernière d'une bonne moitié & c'est ainsi que je la glissa entre le béret & l'oreille de Akiko.

"Tu as une très belle couleur de cheveux, ils ressortent encore plus ainsi. Tu ne devrais d'ailleurs pas mettre de chapeau...ça gâche tout."

Oui, ses cheveux étaient d'une couleur peu commune, ce qui montrait un peu ses origines étrangères, mais qu'à ne cela tienne, je trouvais ça très plaisant. L'invitant par la suite à continuer la route sur le sentier de gravillon, mes pas s'enchainèrent naturellement. J'avais trouvé de la compagnie, cela m'étais suffisant pour me donner un peu de bonheur dans ma journée.

"Alors depuis quand & tu ici ? Je vois que tu ne portes pas l'uniforme...tu oses porter cette horreur au moins ?"

[Ok !!! ]
Revenir en haut Aller en bas
Naïto Akiko
Rebelle désabusée

Naïto Akiko

Messages : 31
Multi-compte : Non
Nationalité : Anglo-Japonaise


Intime
Surnom:
Journal Secret:
Relations:

What is that smell ? -  Naïto Akiko - Vide
MessageSujet: Re: What is that smell ? - Naïto Akiko -   What is that smell ? -  Naïto Akiko - EmptyMar 2 Fév - 17:07

Akiko se sentait gênée. Que lui avait-elle pris de sortir ça comme ça ? Parfois son honnêteté et sa grande gueule lui faisaient énormément de tord. Ce qui aurait pu être encore le cas. Cette façon de tourner cette phrase… oui, Ishii aurait pu comprendre qu’elle voulait se débarrasser de lui… ce qui était complètement faux. La jeune fille sentait un sentiment singulier l’envahir… être seule ne l’avait jamais dérangée, alors pourquoi se sentait-elle complètement désemparée, de peur qu’Ishii la jette comme elle venait de le suggérer ? Elle commençait à se sentir un peu perdue. Elle avait l’impression d’avoir perdu cette logique qui guidait ses pas, à savoir, ne penser qu’à moi, les autres font partie du décor. Elle gardait la tête un peu baissée, les yeux regardant le bout de ses grosses chaussures, attendant avec une quasi-certitude que le jeune homme lui dise adieu. Mais au final, ce n’était pas ce qui se passa.

Elle releva aussitôt la tête, les yeux arrondis de surprise par ce qu’il venait de dire. Il se foutait de traîner avec une fille hors de la norme bourgeoise ? C’était bien la première fois qu’elle entendait pareil discours. Il faut dire qu’elle avait toujours évité les autres, et la seule personne qui lui rappelait qu’elle était une honte pour une fille de son rang n’était nul autre que son père qui ne désirait qu’une chose : que sa fille entre enfin dans le grand monde pour pouvoir s’en débarrasser le plus vite possible. Elle ajouta d’une voix presque inaudible :

- C’est la première fois que j’entends ça…

Elle avait lutté pour pouvoir s’habiller comme bon lui semblait, pour pouvoir continuer sa passion. Au départ, son père ne s’était pas soucié des goûts un peu saugrenus de sa fille. Il pensait que ce serait une crise d’adolescence en pleine rébellion qui passerait bien vite. Seulement, la situation n’avait jamais changé. Elle avait même empiré. Akiko s’enfermait dans sa chambre quand son père voulait l’emmener en soirée de gala, elle avait jeté par la fenêtre les vêtements fort onéreux que son père avait tenté de lui faire porter, quitte à rester nue jusqu’à ce que celui-ci cède encore. Bref, elle avait toujours imposé ses choix, s’opposant de plus en plus à son père et aux autres. Elle avait subit les commentaires désobligeants des autres élèves des écoles qu’elle avait fréquentées. Mais bon, elle avait l’habitude. Elle restait donc scotchée par les propos d’Ishii, seule personne qui l’acceptait tel qu’elle était pour le moment.

Leurs pas les avaient amenés aux côtés du rosier en fleur. Akiko n’avait pas besoin de se baisser pour admirer les magnifiques fleurs et sentir leur parfum fort séduisant. Son doigt s’avançait vers l’une d’elle, caressant lentement les pétales de la fleur, comme pour s’en imprégner de la forme. Elle remarqua que son voisin s’était agenouillé, arrachant délicatement une tige.

- Mais…

Arrachée la vie qu’elle voulait retranscrire dans ses dessins. Voilà ce qu’elle avait voulu tenter. Mais bien trop tard. Elle reporta son attention à la rose qu’elle venait de toucher. Leur vie était si éphémère. Elle en fut presque triste. Pourquoi les roses affichaient autant leur beauté alors qu’elle ne durait qu’à peine quelques jours ? Finalement, elle trouvait la plante comme arrogante. Exhiber fièrement ses pétales alors qu’on pouvait les arracher d’un geste…
Elle entendit un petit bruit de casse. Ishii enlevait les épines et cassa la tige de la rose qu’il avait cueilli pour la glisser… entre son béret et son oreille gauche. Les joues d’Akiko se colorèrent immédiatement. Mais qu’est-ce qu’il lui prenait de faire ça ? Et la complimenter sur sa tignasse qui ne lui avait valu que des remarques de mauvais goût de ses camarades d’école ou de son père qui la traitait de « british » ! Elle n’avait vraiment pas l’habitude de tous ces égards et ne savait comment réagir. Ce sentiment d’être perdu s’accentua d’avantage en elle. Elle garda le regard fuyant. Et soupira de soulagement quand Ishii changea de sujet. Elle releva fièrement la tête alors pour lui répondre, continuant leur balade par l’allée de gravier.

- Je suis arrivée aujourd’hui en fait…

Cela pouvait sembler bizarre d’arriver en cours d’année, elle prit donc partie de lui faire part des côtés les moins reluisants de sa scolarité.

- J’ai été renvoyée du lycée que j’avais intégré au début d’année à cause de mes résultats.

Etre cancre n’était pas une honte pour elle. A vrai dire, elle n’avait trouvé aucuns intérêts à faire des équations, encore moins d’apprendre des langues étrangères puisqu’elle voulait rester au Japon, analyser des textes littéraires qui étaient plutôt plat par rapport à d’autres ou encore de se bourrer le crâne avec des dates historiques. La seule matière qui aurait pu l’intéresser aurait été l’historie de l’art. Mais elle n’avait jamais eu l’occasion d’entrer dans des établissements qui l’enseignait. Son père refusant obstinément qu’Akiko fasse des études d’art malgré un talent certain pour le dessin et la peinture.

- Mon père croit bon pour moi de suivre un enseignement généraliste, expliqua t’elle, évitant ainsi à Ishii de se poser trop de questions. Mais j’avoue que ça ne m’intéresse pas. Et quand je n’aime pas quelque chose, je ne fais aucun effort pour.

Elle évita de relater les évènements qui avaient suivi son arrivée dans son dortoir pour se concentrer sur la question de l’uniforme. En effet, c’était un problème de taille. Mais elle avait l’habitude. Ce qui la réconforta, c’était qu’Ishii ne semblait pas plus approuvé le port de ces vêtements censés les rendre tous égaux vis à vis des autres. Akiko trouvait ça plutôt idéaliste. Les vêtements n’étaient pas le seul indicateur de richesse. Elle haussa les épaules.

- Porter cette horreur… ça sera sans moi… enfin en dehors de la classe. J’ai l’habitude. Mais bon, je hais les jupes. Vous avez plutôt de la chance vous, les garçons. Je trouve que votre uniforme est moins contraignant que le nôtre… enfin pour les filles qui portent robes et jupes à foison, ça ne doit pas leur poser trop de problème…

Ce qui n’était évidemment pas le cas d’Akiko. Elle ajouta :

- Je n’ai pas envie de me faire remarquer dès mes premiers jours de classe en refusant de porter un uniforme. Il faudra bien que je m’y fasse… même s’il finira au placard dès que je sors de classe. Ca, c’est une certitude.

Akiko essaya d’éviter de s’imaginer affublée de la jupe courte de couleur bleu marine ainsi que de cette veste près du corps. Pourquoi les filles devaient porter cela ? Etait-ce pour permettre à leur professeur de mieux contempler leur formes féminines ? Elle en était presque dégoûtée. On le voyait bien dans son regard. Alors que le silence retomba, Akiko hasarda une question, désirant rester en compagnie d’Ishii encore un moment.

- Et toi ? Ca fait longtemps que tu es ici ? Et pourquoi cet intérêt pour l’uniforme ? Tu n’en as jamais porté auparavant ?

Voilà ce qu’Akiko avait ressenti dans la question d’Ishii. Et comme elle n’y allait pas par quatre chemins pour donner son point de vue.
Le vent se leva un peu, faisant voler l’écharpe d’Ishii dans un mouvement fluide et gracieux, et faisant voler quelques-unes unes des mèches folles de la jeune femme devant ses yeux mordorés.
Revenir en haut Aller en bas
Kayashima Ishii
Sensual Black Diamond
Kayashima Ishii

Messages : 55
Multi-compte : Nop
Nationalité : Américo-Japonaise


Intime
Surnom: Black Diamond
Journal Secret:
Relations:

What is that smell ? -  Naïto Akiko - Vide
MessageSujet: Re: What is that smell ? - Naïto Akiko -   What is that smell ? -  Naïto Akiko - EmptyDim 7 Fév - 18:42

J'attendais alors une réponse de la jeune fille. Après tout, j'avais dis clairement ce que je pensais & j'étais presque sur que sous tout les cas de figure, Akiko pensait la même chose que moi à l'égard de ce fichu uniforme. Elle commença alors à parler dans l'ordre de mes questions, à commencer par expliquer son départ de son ancienne école pour arriver ici. Riche mais de mauvaise note...renvoyée pour ça ? Y'avait des écoles qui ne méritait décidément pas qu'on leur porte de l'intérêt. Tout élève pouvait avoir des difficulté ! Ce n'était pas normal de renvoyer quelqu'un juste pour cela ! Tout le monde a le droit à l'éducation ! Elle insista alors, précisant que les études générales, c'était très peu pour elle & qu'elle ne ferait jamais d'effort pour suivre cette voie correctement.
Je restais alors perplexe & cela devait ce voir sur mon visage. Moi qui n'aime pas les études, je me retrouvais dans le même cas de figure qu'elle, mais j'insistais tout de même un peu pour ne pas parraître ridicule ! Enfin...à ben y réfléchir, non. Akiko & moi sommes différent. Elle, elle n'aime pas l'école en étude générale parce que cela ne lui plait pas. Moi je n'aime pas l'école parce que je m'y ennuis. Mes notes sont parfaites & si je le voulais, j'aurais facilement l'occasion de passer en étude supérieure mais au fond, tout ce que je désire, c'est simplement avoir ce fichu diplôme de fin d'année & filer à l'anglaise suivre les traces en bijouterie de mon paternel. L'air dans le vague, mon regard resta figé sur la rose que je venais de lui mettre dans les cheveux. Je remarquais alors tout juste le rose qui teintais ses oreilles, un peu comme intimidé de mon geste. Je trouvais ça mignon. Je n'étais pas du genre romantique & pourtant, en agissant de la sorte, je devenais ce que je détestais le plus chez un homme...

"Porter cette horreur… ça sera sans moi... [... ] Il faudra bien que je m’y fasse… même s’il finira au placard dès que je sortirais de classe. Ça, c’est une certitude."

C'est à bien l'écouter que je sortis de ma lassitude. Ses paroles réussirent alors à me tirer un sourire de mes lèvres habituellement si rigide. C'était vrai que l'uniforme féminin était peut-être plus strict que pour un homme. A notre époque, toutes femmes portaient un pantalon & celles qui n'aimaient pas les jupes se trouvaient dans l'embarra dans cet établissement. Enfin...ne pas se faire remarquer...de toute manière, vu son caractère, elle se ferait surement un nom d'ici la fin de l'année scolaire, quand à moi, j'aurais largement l'occasion de faire parler de ma personne aussi...Même dans une école si stricte soit-elle, je trouverais surement le moyen de faire des soirées à en faire pâlir le directeur de cette fichu académie ! La regardant alors dans les yeux, je réfléchis alors à sa question. Elle venait à son tour de me reformuler ma propre question.

"Moi ? Depuis quelques jours. Mais je n'ai pas encore commencé les cours. Après demain pour être précis...Quant à l'uniforme...non, pour être très franc, j'ai toujours adoré le Japon, ayant des origines japonaise, mais cette histoire d'uniforme doit bien être un des points de ce pays que j'aime le moins. J'ai vécu au État-Unis jusque présent & là bas, on s'habille comme on veut ! & on fait ce qu'on veut aussi..."

Ce dernier point, je l'avais presque murmuré. Ici, j'avais l'impression, même si je n'avais pas encore étudier en salle avec des professeurs tout aussi barbant que leur cours, d'être en cage, d'étouffer. Mais je me devais de faire un effort ! Pour ma mère, je lui devais tout de même un peu de respect. Le vent se levant, c'est tendant mon bras comme un gentleman à Akiko, que je ré-emboita la marche. Le vent faisait énormément de bien, même s'il gardait ce frais d'hiver & qu'il écorchait doucement notre peau si sensible à cette époque. Plus nous marchions, plus le silence qu'il y avait entre nous devenait agréable. Je la gênais peut-être avec mon attitude, après tout, je l'avais par mon geste, presque forcé à prendre mon bras, & pourtant, je ne sentais pas trop de tension. L'on aurait presque cru, à nous voir, observer un couple se promenant tranquillement, observant le paysage. Enfin, y'avait rien de particulier à voir dans ce petit parc. Les arbres étaient gris, sans feuille, à croire sans vie, le lac ne bougeait pas un cil malgré le vent qui se levait, le soleil se cachait derrière de nouveau nuage gris, seul quelques petits buissons de houx & notre rosier sauvage qui était à présent loin derrière nous, redonnaient un peu de couleur dans ce paysage si désertique. Je repris alors la parole, malgré que je n'aurais jamais aimé briser ce silence agréable.

"Donc tu es ici de force...en quelque sorte. & moi uniquement par obligation. Je fais bien une différence entre les deux, car je n'étais par forcé de mon côté à venir ici mais...Nous pensons tout deux la même chose vis à vis de l'établissement. Je pense que nous nous plairons surement un minimum ! Certains d'entre nous, même aussi snob qu'ils puissent parraître, doivent aussi avoir un point de vue commun avec nous ! On est une nouvelle génération faut pas l'oublier ! Enfin..."

Faisant une pause, je me remémora un instant ce que mes amis m'avaient dit avant que je ne m'en aille. "Tu vas te retrouver avec des bourgeois mon pauvre ! T'as beau en être un, eux ont surement été élevé avec un biberon en or à la bouche, alors que toi, t'as grandis tout en vivant parmi les gens normaux ! Tu vas être perdu!" Les gens normaux...oui, mon ami Swan, de son surnom, appelait son rang ainsi. Pour lui, être plein au As c'était être d'une race immorale donc : Anormale. Mais il me considérait un peu comme un riche à part. J'avais pour lui, des valeurs morales bien acquisse ! Il me faisait rire ! Mais il avait peut-être tort. En voyant Akiko, c'était ce que je me disais. Elle aussi, même si ses notes n'étaient pas parfaite, était riche, avait été élevée dans un monde de noblesse & se retrouvait ici en ma compagnie. Mais elle pensait différemment & n'agissait pas hautainement. Street, un autre ami, avait peut-être alors une part de vérité dans ce qu'il avait énoncé... "Chacun à sa façon de voir ! Que tu sois riche, pauvre ou appartenant de classe moyenne, tu peux tout autant être arrogant qu'un véritable ange...Enfin toi Ishii...je sais toujours pas où te classer !" De là c'était suivi une dispute entre mes deux amis pour savoir lequel des deux auraient raison & surtout pour que l'un retire ses paroles à mon égard, car l'autre ne voulait pas que l'on me classe parmi les snobinard ! J'en avais ris de cette scène, je m'étais littéralement foutu de leur gueule pour cette dispute des plus stupides...Mais qu'est ce que je regrettais d'être partis loin d'eux...& de ne plus avoir à faire à ce genre de comportement enfantin.

"...Chacun d'entre nous à une façon bien précise de pensé. Je doute fort que nous soyons les seuls pionniers contre l'uniforme ! & le règlement de l'école !"

Je ne parlais pour ne rien dire, mais il fallait bien que je trouve quelque chose. Je me devais de refaire ma vie à zéro ici, alors de l'homme plutôt réservé question parlote, il fallait que je devienne un peu plus parlant pour débuter mon année ici. Une fois que je connaitrais un peu de monde, je redeviendrais surement comme avant...Il fallait juste que je me fasse des relations, donc que je sois plus ouvert...
Revenir en haut Aller en bas
Naïto Akiko
Rebelle désabusée

Naïto Akiko

Messages : 31
Multi-compte : Non
Nationalité : Anglo-Japonaise


Intime
Surnom:
Journal Secret:
Relations:

What is that smell ? -  Naïto Akiko - Vide
MessageSujet: Re: What is that smell ? - Naïto Akiko -   What is that smell ? -  Naïto Akiko - EmptyVen 12 Fév - 23:47

Akiko était loin de penser qu’après un début de journée si atroce, elle aurait pu faire une rencontre si intéressante. Cette école ? Elle l’avait haïe dès le premier regard. Elle était le symbole de la fin de sa semi-liberté qu’elle avait récupéré après tant de caprices et d’échecs dans les internats classiques. Elle devait bien avoue que son père avait été plus malin qu’elle sur ce coup-là. Elle pensait qu’il la laisserait peut-être suivre l’enseignement qu’elle désirait. Malheureusement pour elle, il avait entendu parler de cette école qui acceptait toutes enfants de riche naissance, même si leurs résultats scolaires étaient désastreux. C’était un cauchemar qui revenait. Akiko devait continuer sur la voie que lui avait choisie son père. Mais quand comprendra - t’il qu’elle ne désirait pas reprendre sa chaîne d’hôtels et de restaurants mais qu’elle voulait continuer sur la voie de l’art, du dessin et de la peinture, si difficile soit-elle ?

Elle avait perçu l’air perplexe d’Ishii mais elle ne s’en formalisa pas plus que ça. Elle était cancre, mais elle n’en était pas honteuse. C’était sa manière de faire entendre à son père que les études générales n’étaient pas faites pour elle. Elle ne faisait pas d’efforts, mais il fallait avouer qu’elle avait un esprit vif puis elle retenait quelques notions de temps en temps… mais généralement, elle le remarquait que bien plus tard. Peu importe. Elle continuerait sur sa lancée, que ses mauvaises notes soient acceptées ou non. Elle était bornée et allait jusqu’au bout de ses idées. Ce qu’elle voulait montrer à son père et aux autres également. Elle savait que le statut de dernière de la classe lui attirerait sûrement de l’inimitié voir du désintérêt de la part des autres. Traîner avec une nullarde était pour certaines personnes plutôt snobs un terrible affront. Pour dire vrai, Akiko s’en fichait. Elle avait toujours vécu sans les autres… Pourquoi cela changerait ? Même si elle devait se l’avouer, elle appréciait de plus en plus la compagnie d’Ishii.

Mais pourquoi appréciait-elle sa compagnie ? Elle habituée à la solitude, elle toujours rejetée par les autres, elle qui envoyait balader quiconque voulant finalement s’intéresser à elle. Peut-être était-ce l’admiration qu’elle avait eue pour la beauté de sa silhouette alliée à ce buisson de roses incongru. En tout cas, elle avait découvert un jeune homme ouvert d’esprit, qui ne la rejetait pas à cause de son apparence ou de son caractère fort épouvantable aux premiers abords. Curieusement, elle avait envie de faire un effort supplémentaire. De toute manière, elle devrait finir sa scolarité ici, sauf si d’ici là elle trouve un moyen de furie cette école et sa famille. Autant passer des moments plutôt agréables. Même si des moments en compagnie de quelqu’un autre que sa nounou lui avaient paru très loin de moments réjouissants ces dernières années.

Après sa tirade fort peu conciliante avec l’uniforme de l’école, elle vit se dessiner un sourire sur le visage de son vis à vis. Etait-elle drôle en disant cela ? Ou partageait-il son opinion ? Il lui avait semblé curieux qu’il s’interroge ainsi sur un banal uniforme scolaire. C’était l’une des traditions du Japon. Une habitude pour elle. C’est alors qu’elle appris qu’il avait vécu aux Etats-Unis et que là-bas, on pouvait se vêtir comme on le désirait. Elle avait remarqué qu’il avait presque murmuré cette dernière nouvelle. Regrettait-il d’être parti de ce pays symbole de la liberté ? Akiko en avait l’impression. Elle avait toujours pensé que les Etats-Unis était un pays intéressant. Dans ses rêves, elle avait envisagé de s’installer là-bas. L’art était plutôt riche là-bas. Il était plus difficile de percer dans les pays comme la France ou l’Italie. Mais son niveau d’anglais était si déplorable ! Elle avait donc revu ses ambitions à la baisse. Le Japon restait son pays natal. Elle y resterait. En tout cas, elle savait qu’elle n’aimait pas parler de ses problèmes. Elle n’insista donc pas. Forcer Ishii de raconter sa vie, ses soucis ? Certainement pas ! Elle n’aimait pas qu’on lui force la main. Ce n’était pas pour le faire aux autres. Et à vrai dire, les soucis des autres n’étaient pour le moment que le cadet de ses propres soucis !

Quand elle vit qu’Ishii lui tendit son bras, tel un gentleman, Akiko le prit docilement, sans protester. Ces petites attentions… elle ne les avait jamais eues de la part de quiconque. Dans le fond, elle était touchée par l’attention que le jeune homme lui portait, bien qu’elle pensait qu’elle ne le méritait absolument pas. Le silence entre eux s’accrût. Elle n’avait cependant pas la force de le briser. Pour dire quoi ? Faire quoi ? Autre conséquence de son isolement qui n’avait duré que trop… elle ne savait absolument pas comment réagir face aux autres. Faire la conversation avec les vieux snobs lors de vernissages… elle savait le faire ça. Et généralement, ça tournait au vinaigre. Ces gens qui se prenaient pour des connaisseurs alors qu’ils n’y connaissent rien ! Rien ne pouvait plus l’exaspérer que certains se croient plus intelligents que d’autres quand il était question de l’art ! Elle resta donc silencieuse, à regarder le sinistre paysage que l’hiver laissait, remontant un peu le col de sa veste quand le vent froid gifla son visage.

Ishii brisa ce silence qui avait duré un certain moment. Akiko sortit de sa rêverie pour l’écouter. Elle avait déjà imaginé un possible dessin mais elle n’oubliait pas qu’elle n’était pas seule. Elle était un peu surprise par ses propos. L’englober dans un « nous ». Former un groupe… tout ceci avait été refusé à la jeune femme dès sa plus tendre enfance. A cause de sa différence, puis à cause du différent entre ses parents. Elle n’avait jamais pensé à dire « nous » un jour. C’était une sensation étrange. Ce qu’elle avait envie de partager avec Ishii.

- C’est drôle de t’entendre dire "nous"… Ca ne m’était jamais arrivé.

Elle n’avait ajouté rien d’autre. Même pour parler d’elle et sa famille, le « nous » elle ne l’avait jamais utilisé. Sa mère s’étant désintéressée d’elle dès ses premiers jours, son père voulant à tout prix en faire une lady. Non, elle ne se ressentait pas assez attaché à ces deux étrangers qu’étaient ses parents pour les englober dans un « nous ». Elle compléta son propos.

- Mais je doute fort que je puisse intéresser les autres. Je ne suis qu’un cancre, une gamine capricieuse et solitaire. Tu es la première personne à me porter un minimum d’intérêt. C’est une sensation très étrange pour moi.

Le règlement de l’école… Elle n’y pensait presque plus. Cette entrevue dans le bureau de la direction qui lui avait donné envie de vomir au fur et à mesure qu’elle avait entendu les articles de ce règlement défiler devant elle. Elle ajouta, en shootant négligemment dans un caillou au milieu de l’allée.

- Qui peut être assez bête pour suivre un règlement à la lettre ?

Akiko avait souvent fait fi des règlements de ses établissements précédents. Il y avait eu les jours où elle était venue en cours sans uniforme, les jours où elle avait été grossière et répondu aux professeurs… Irrespectueuse ? Elle voulait seulement préserver sa liberté… certes, à l’instar du bon fonctionnement de la vie commune des écoles qu’elle avait fréquentées. Elle se mit à éclater d’un rire un peu dédaigneux.

- Je pourrais te mettre au défi de trouver quelqu’un d’assez coincé qui ne ferait pas une seule entorse au règlement de toute l’année… Je suis sûre que tu ne trouveras pas !

Mettre au défi quelqu’un ? Elle ne l’avait fait qu’une fois lors d’un cours de dessin… et elle avait gagné haut la main.

- Je parie que même toi tu ne peux suivre ce stupide règlement à la lettre pendant une semaine !

Prétentieuse ? Un peu certainement…


[dsl si j'ai mis du temsp à répondre, j'avais des examens cette semaine ^^ J'espère que ça t'ira...]
Revenir en haut Aller en bas
Kayashima Ishii
Sensual Black Diamond
Kayashima Ishii

Messages : 55
Multi-compte : Nop
Nationalité : Américo-Japonaise


Intime
Surnom: Black Diamond
Journal Secret:
Relations:

What is that smell ? -  Naïto Akiko - Vide
MessageSujet: Re: What is that smell ? - Naïto Akiko -   What is that smell ? -  Naïto Akiko - EmptyMer 17 Fév - 1:37

"C’est drôle de t’entendre dire "nous"... Ça ne m’étais jamais arrivé."

Jamais arrivé ? Mais que faisait-elle dans la vie de tout les jours pour n'avoir jamais eut à rencontrer cette forme de présentation ? J'en restais un peu perplexe, c'était évident. Moi qui a l'habitude d'être 24h/24h accompagné, cela me paraissais infaisable !

"Mais je doute fort que je puisse intéresser les autres. Je ne suis qu’un cancre, une gamine capricieuse et solitaire. [...] Je pourrais te mettre au défi [...]Je parie que même toi tu ne peux suivre ce stupide règlement à la lettre pendant une semaine !

J'étais resté la regarder & l'écouter attentivement du début jusque la fin, essayant en vain de comprendre son mode de vie & de l'imaginer. Cela relevait de l'impensable, comment pouvait-elle vivre ainsi seule & recluse ? C'était évidement de cette manière que je la voyais, malheureusement, mais peut-être qu'ici cela changerais pour elle. Comme déjà dit, nous ne sommes pas tous des gosses prétentieux...Puis elle prononça un mot qu'il fallait à tout prix éviter en ma personne. Me défier ! Moi ? Cette jeune demoiselle ignorait grandement à qui elle avait affaire ! Enfin, généralement j'étais le fauteur de trouble, le type malsain qui proposais sens cesse des paris dès qu'une situation m'étais avantageuse, mais la, qu'on me le propose ? C'en était hilare, mais très agréable. Je n'allais pas m'ennuyer en sa compagnie.

"Bien sur que si ! J'en serais parfaitement capable ! Tu ignores à qui tu as affaire très chère ! J'suis pas quelqu'un qui aime perdre de toute manière...Enfin ce qui me ferais perdre serais surtout que dans la semaine j'oublie le pari...J'ai une mémoire de poisson rouge..."

& voilà, à peine parlé défi que je lui parlais comme avec mes amis. C'était naturel chez moi & cela ressortait dès que j'étais à l'aise. Enfin, je suis rarement mal à l'aise avec autrui, mais c'est tout aussi rare que je parle ainsi au premier venu. & pourtant, c'était ce que je faisais avec Akiko. C'était peut-être parce qu'elle me faisait penser à mes amis d'Amérique, avec sa façon de voir les choses qui me mettais dans un tel état. Enfin, marchant toujours le long du sentier, nous firent rapidement la moitié du lac, le vent ramenant de plus en plus des nuages menaçant au dessus de nos têtes. L'air se faisait donc plus frais, plus froid plus précisément mais cela ne me faisait pas taire pour autant.

"Moi je te mets au défi de te faire plus de 2 relations dans l'école ! Ce n'est pas impossible après tout ! J'suis sur que y'a plein de gens comme moi...ou pas...mais des moins prétentieux que ceux que tu as pu côtoyer jusque présent !"

J'étais complètement barge ou quoi ? Je ne l'a connaissais pas & je me permettais de lui dire de telle ânerie ! J'espérais qu'elle ne le prendrais pas à mal & cela se vit surement à mon visage un peu tendu sur le coup. Regardant alors les alentours, c'est sans m'y attendre que j'éternuais assez violemment, manquant de m'arracher le nez. Des frissons parcoururent alors mon corps & à peine avais je eut le temps de m'excuser qu'une goutte d'eau perla sur mon front.

"Eh merde..."

Grossier ? Vulgaire ? Mon dieu si vous saviez, ce mot n'était encore qu'un nom saint sur tout ce que je pouvais jurer dans ma tête contre cette fichue pluie. Ce n'était guère le moment de briser ma promenade ! Mais le seigneur avait à priori d'autre projet que de me laisser pénard & c'est ainsi que la pluie se fit plus abondante, tandis que nous, pauvre mortel, nous nous retrouvions trempés en un rien de temps par les gouttes d'eau que lâchaient les nuages noirs au dessus de nos têtes. Trainant Akiko sous un sapin, nous nous retrouvions donc un peu au sec. Mais pour ma part, j'étais déjà bien trempé. La pluie était tombée si rapidement & si abondamment que nos vêtements avaient absorbés beaucoup d'humidité...En réalité, j'aimais la pluie, tout comme j'adorais me retrouver en dessous, mouillant mes vêtements & ma peau, laissant perler doucement la pluie sur mon visage & mes mains...Mais le froid était surtout maître du moment & je détestais être malade...Vous voyez le contraste un peu ? Regardant alors ma compagne, je me mis à la détailler de haut en bas...

"Ça va ? T'es pas trop trempé ?"

[ J'avais pas franchement d'inspi', j'ai fais ce que j'avais en tête ! ]
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé




What is that smell ? -  Naïto Akiko - Vide
MessageSujet: Re: What is that smell ? - Naïto Akiko -   What is that smell ? -  Naïto Akiko - Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

What is that smell ? - Naïto Akiko -

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Académie Empire :: Entrer de jeu ; L'académie :: 
L'extérieur
 :: Étang & Espaces Verts
-