Un coach sorti de nul part [Elenny]

Je pouvais sincèrement dire que les gens dans cette école étaient loin d'être facile à vivre...
J'avais voulu me changer els idées. Parce que je venais d'arriver dans une école dont je en voualis pas, et parce que je n'avais rien à faire. J'avais alors attrapé un paquet de biscuit et était parti explorer l'école. J'avais traversé de nombreux couloirs, passé de nombreuses portes. Et finalement, j'étais arrivé à l'extérieur. Il faisait assez frais, mais j'aimais ça. Etre seul, avec le vent qui emmelait mes cheveux blonds. J'avais trouvé un étang dans un coin, et je m'étais assis sur un banc à côté. J'avais commencé tranquillement à grignoter mes biscuits. Les engouffrant els uns après les autres.
pour le moent, j'avais été déçu de l'école. Je n'étais pas du genre à parler aux gens, sauf s'ils étaient du genre crédules. Là, je leur souriais, je faisais le gentil ; je changeais radicalement d'esprit. Et eux, sous le charme que je dégageais, ils faisaient ce que je voulais. Oui, être petit, mignon et avoir l'air plus jeune qu'on ne l'est en réalité pouvait s'avérer pratique parfois.
Mais les élèves ici n'étaient pas comme ça. Ils puaient l'argent et se dandinaient à travers l'école, jetant autour d'eux des regards de maître incontesté des lieux. Ils n'étaient pas vraiment mon genre...
C'est ainsi que ma journée commença, moi, assis au bord de l'eau avec mes biscuit ; trois espèces de mecs bizarres me tournant autour en rigolant. Je me taisais, car vu leur caractère d'attardés, je ne pourrais rien en faire.

- T'sais faire que bouffer le nain ?
- On dirait !

Ils rirent comme des porcs ou quelque chose du même accabit. Comme je regrettais l'Angleterre, Seigneur... Allaient-ils comprendre que je n'avais aps l'occasion de réagir ? Ou pas ? Je sentis mon paquet de biscuit glisser de mes mains entrouvertes pour se retrouver dans celles du "chef" de la bande.

- T'écoutes ce qu'on t'dit le nain ?

Je levai doucement les yeux, croisant le regard dénué d'intelligence du grand brun. Il avait vraiemnt l'air bête, en effet. Mais au moins, ils avaient tous remarqué que je n'étais pas grand, semblait-il... C'était déjà ça. Mes mains restèrent entrouvertes et posées sur mes genoux. Je ne bugeai plus. Aparemment insatisfait de par mon manque de réaction, les trois types renversèrent tout mon casse-croûte sur le sol. Cela m'énerva, c'est certain, car je n'évais pas un nombre de paquet illimités avec moi... Mais je ne réagis pas, encore. Je continuais à espèrer qu'ils allaient partir, ayant accompli leur forfait. mais ils semblaient avoir des idées plus terribles en têtes...
L'un m'attrapa et je fus forcé à me lever. Face au deux autres, je me sentis soudain mal à l'aise. Je ne tenais pas à servir de punching-ball...

"- T'sais faire que bouffer le nain ?
- On dirait !"

Quelques voix vinrent percées le silence qui régnait près de l'étang. Puis, quelques rires moqueurs se firent entendre. D'où provenaient ces voix? Par intuition, la jeune fille dirait à quelques mètres d'elle, à sa gauche. Les yeux fermés, Elenny était venue se détendre dans un de ces endroits favoris, l'étang. Elle aimait particulièrement ce lieu, d'ordinaire silencieux. Mais c'était sans compter la présence de jeunes qui étaient apparemment venus trouver quelques proies à se mettre sous la dent au moment même où l'étudiante commençait à s'endormir.
Un léger soupirement se fit entendre. Apparemment, la sieste devra attendre un peu, pensa-t-elle. Elle ouvrit les yeux et se redressa en position assise tout en s'étirant. Elle jeta au passage un coup d'oeil (pas très discret d'ailleurs) vers le groupe d'étudiants qui l'avaient tiré de son sommeil, et une pointe d'agacement se dessina sur son visage. Encore eux! Eux, pouvait être traduit par trois étudiants qui avaient pris pour souffre-douleur un garçon qui semblait sans défense. Ces trois jeunes, Elenny les avait croisé dans les couloirs le matin même, alors qu'elle allait prendre son petit déjeuner. Et, tout comme ce petit garçon, ces jeunes l'avaient elle aussi coincé dans le couloir en essayant de l'intimider. Ils voulaient que la jeune fille fasse leurs devoirs de sciences. C'était une mauvaise idée de leur part, vu qu'elle était probablement une des pires élèves du campus, et qu'il n'y avait aucun trait de son caractère où figurait les mots soumission, crainte, ou lèche-botte. Inutile dire que ces trois jeunes là avaient passé un mauvais quart d'heure. Car malgré la petite taille de la jeune fille et son physique peu avantageux pour se genre de problème, la jeune fille avait appris depuis bien longtemps qu'il suffisait seulement de paroles crues et bien dosés pour blesser quelqu'un et pour qu'il vous laisse tranquille (en rajoutant peut-être le fait que les coups ne lui faisaient maintenant plus aucun effet). Les gens étaient d'ailleurs assez surpris par l'endurance dont elle pouvait faire preuve. Mais apparemment, ces jeunes n'en avaient pas eu assez, puisqu'ils recommençaient avec un autre élève cette fois-ci.

Et voilà qu'au lieu de partir trouver un endroit plus tranquille, la jeune fille se prit au jeu d'observer la scène. Car il faut dire qu'observer le comportement des gens et voir comment ils réagissent face à des problèmes était très distrayant pour l'étudiante. Elle observa donc ce garçon, assez jeune pensa-t-elle, et surtout inoffensif se faire persécuter par les jeunes. Patiente, Elenny se dit que ce n'était que le calme avant la tempête, et qu'il réagirait bientôt. Lorsque les étudiants prirent son paquet de gâteau et l'insultait de "nain" une seconde fois, elle fût assez surprise qu'il ne montra aucun signe de résistance, même lorsque son paquet fût écraser sur le sol. Mais qu'attendait-il au juste? C'était peut-être une de ces personnes qui ne réagissait que dans les cas extrêmes, se dit-elle... Sauf que, lorsqu'un des étudiants le souleva du sol, prêt à le battre, et qu'elle ne vit toujours aucun signe de vie de la part de la victime, l'énervement se fit sentir au fond d'elle.

Sans réfléchir, elle se leva d'un bond et se dirigea vers le groupe qui faisait tant de bruit. Sans un mot, il ne lui suffit que d'un regard noir envers les trois jeunes qu'elle avait remis en place plutôt dans la journée pour que ces derniers lâchent prise sur le garçon et s'en aillent, grommelant qu'un petit nain comme lui ne valait pas le coup de perdre son temps.
Elenny les suivit du regard jusqu'à ce qu'ils soient hors de vue puis tourna la tête en direction de ce fameux garçon. Elle le jaugea du regard intensément et sans aucune gêne ni retenue.
Passif, sans vie. C'était bien les mots qui le qualifiaient. Mais, avant de lui remettre les pendule à l'heure, elle voulait vérifier qu'il n'y avait aucune raison derrière ce comportement. Elle se rapprocha du jeune homme et s'arrêta à quelques centimètres de lui.

- T'es muet? Sourd? T'as un problème particulier? Ou c'est une stratégie? Tu le fais exprès pour énerver les autres c'est ça?

C'est ce qu'on appelait le franc parler de la jeune fille. D'une part, elle ne mâchait pas ses mots et disait tout ce qu'elle pensait sans aucune gêne, même à un parfait inconnu qu'elle venait juste de rencontrer, mais son langage n'était pas aussi des plus raffiné. Et en voyant le comportement du jeune homme, elle s'était même mise à penser que celui-ci ne lui répondrait surement pas.

Je commençais à m'inquièter. Il était peut-être finalement temps de réagir ? Mais avec mon corps petit et faible, que pouvais-je faire ? Je n'étais pas très impressionant, et il n'y avait aucune raison pour que je donne envie à ces gars de em lacher et d'aller voir ailleurs si j'y étais.
Mais soudain, sortit de nul part une fille, sans doute un peu plus âgée que moi. Elle était blonde, plus petite que moi - ce qui était rare, même pour une fille - cependant, elle semblait très forte et décidée. En un instant, le groupe qui m'avait agressé me lâcha et s'enfuit en râlant. Je ne m'attendais pas à ça... Partout, j'avais vu des gens plus faible que moi, sur lesquels je pouvais faire jouer mon charme de petit ange. Mais il fallait que je m'y fasse. Les élèves ici n'étaient pas pareils. Ils étaient pour la plupart plus riches que moi. De plus, ils n'étaient pas vraiment du genre naïf et mignon...
Soudain, la fille se tourna vers moi avec un regard sévère. Elle n'allait aps prendre leur place maintenant ?! Je ne tenais pas à me faire agresser une seconde fois...

- T'es muet? Sourd? T'as un problème particulier? Ou c'est une stratégie? Tu le fais exprès pour énerver les autres c'est ça?

J'eus tout de suite le plaisr immense d'entendre le doux timbre de sa voix. Agressif, énervé, ... Il était certain que cette fille n'était pas une amie. Mais apparemment pas une ennemie non plus, ce qui était rassurant. Que faillait-il faire ? Répondre à ses questions idiotes ? Quell ennuis, franchement... Je fermai les yeux, puis les rouvrit en souriant gentiment. Je plongeai mon regard dans celui de la fille, cinq centimètres plus bas.

- Que devais-je faire d'autre ?

Ma voix, que je faisais rarement écouter, était vraiment douce. Que pouvait-on dire d'autre ? C'était une voix d'ange. Mais je n'en étais pas un. Juste extérieurement... Vu comme ça, j'étais un garçon petit, calme, silencieux, et qui mangeait sans arrêt. Pour la plupart de mes connaissances, j'étais charmant. Pas aux yeux de cette fille...
Nous nous tenions toujours face à face devant l'étang. Mais cette fois, nous étions seul... Mes biscuits renversés sur le sol donnaient à la scène quelque chose d'original. Je ne dis rien de plus. Car ce n'était pas nécesaire. Je souhaitais que rapidement, elle se lasse de me regarder et retourne je ne sais où. Ainsi, je pourrais à nouveau être tranquille...

Depuis le moment où elle avait questionné le jeune homme, Elenny n'avait toujours pas bougé d'un centimètre, et continuait son inspection du regard. Certes, elle était consciente du ton peu chaleureux qu'elle avait employé. Elle savait aussi que s'approcher aussi près d'un inconnu pouvait être assez intimidant et mal poli. Certains diront qu'elle n'a pas du recevoir une bonne éducation, ou qu'elle n'a aucun sens de la bienséance et des bonnes manières. A dire vrai, ce n'était pas tout à fait correct. Ce n'est pas parce qu'elle a passé la plus grande partie de sa vie dans la rue ou dans un appartement misérable qu'elle n'avait pas reçu une bonne éducation de sa mère; La jeune fille connaissait parfaitement les bonnes manières, là n'était pas le problème.
Seulement, lorsqu'elle s'énervait, ou était un peu sous tension, elle adoptait souvent, sans le vouloir, un comportement assez agressif, ou intimidant. Enfin ça, c'était si l'on se mettait à la place de la personne en face d'elle. Car pour elle, elle ne se trouvait pas particulièrement agressif. Elle se contentait de dire ce qu'elle pensait sur le moment. Et si ces pensées n'étaient pas très roses, elle n'allait pas changer de ton pour éviter de blesser la personne lui faisant face. D'ailleurs elle ne comprenait pas pourquoi tout le monde prenait ses remarques d'un mauvais oeil. Il n'y avait pas de méchanceté, ni de mauvaises intentions, au contraire. Agir de la sorte envers les autres, être honnête en toutes circonstances était en quelques sortes sa manière de les respecter. Car le mensonge ou l'hypocrisie était bien pire que quelques mauvaises paroles dîtes brutalement. Malheureusement, peu de personnes étaient de cette avis, et lorsque la jeune fille rencontrait quelqu'un, elle était automatiquement placé dans la catégorie des personnes désagréables et associables. Mais Elenny n'y prêta plus grande attention, et continuait d'agir selon son feeling, quitte à blesser des gens.

Et la personne qui se tenait devant elle à ce moment précis avait eu le don de l'énerver. Elle ne se mettait pas beaucoup en colère depuis son entrée dans l'académie. Elle avait pris l'habitude d'ignorer la plupart des étudiants de ce campus, non pas par manque de sociabilité, mais parce qu'elle savait que plus elle entrait en contact avec tout ce qui touchait à cette académie, plus cela serait difficile de supporter cette dernière. Alors oui, elle choisissait la solution de facilité. Et elle savait que ce n'était pas la bonne solution à prendre. Mais depuis qu'elle avait intégré cette académie, elle était lassée, épuisée. Car bien que la vie ici puisse paraître facile au regard de son ancienne vie de galère, la jeune fille ne l'avait jamais trouvé plus difficile qu'entre ces quatre murs...

Quoiqu'il en soit, elle demeurait humaine, et ne pouvait pas se retenir 24h/24h. Alors que divers pensées vinrent à l'esprit de la jeune fille, l'étudiant s'était enfin décidé à réagir. Mais elle fut plus intriguée par le comportement corporel que jeune homme adoptait que par sa réponse, qu'elle n'avait finalement écouter qu'à moitié. Elle était plus absorbée par le changement radical de comportement qu'il avait eu après avoir fermer les yeux un instant. Voilà qu'il lui souriait. Sa voix était très douce et mélodieuse. En voyant cette attitude, Elenny se calma, et les traits de son visage s'adoucirent un peu plus. Elle garda le silence un long moment durant lequel elle était plongée dans ses pensées. En l'observant, la jeune fille pensa que c'était parfait. Le sourire aimable, la voix douce et chaleureuse, l'intonation de sa question.. Il était vraiment fort, pensa-t-elle. Si elle n'était pas aussi habituée à observer les gens et leur comportement, elle se serait surement fait prendre au piège. Car même s'il y avait beaucoup de mystères qu'elle ne comprenait pas vis-à-vis de ce garçon, elle était sûr d'une chose au moins : que ce visage qu'il adoptait en ce moment même était tout sauf honnête. C'était même en totale contradiction avec ce qu'il devait penser à ce moment même. Mais pourquoi agissait-il donc ainsi? Etait-ce sa façon de se protéger des autres? Elle avait du mal à y croire. Etait-il comme ça avec tout le monde, à chaque seconde? C'était impossible de vivre comme ça. Elle savait très bien que garder toutes ces pensées enfouies au fond d'elle était insupportable, car elle avait elle même été comme ça auparavant. Se laisser marcher dessus, ne pas riposter en croyant que cela résoudra le problème... Tout en regardant l'étudiant, son visage devint impassible. Qu'aurait-il dû faire? C'était une question où seul lui-même pouvait trouver la réponse. D'ailleurs elle n'était peut-être pas capable d'y répondre. La seule chose qu'elle savait, c'était qu'à ce moment précis, elle refusait de voir ce garçon continuer à se moquer d'elle de cette façon. Car oui, elle apparentait ce sourire et cette fausse attitude à de la moquerie, ou de l'insolence. Il pouvait agir comme ça avec les autres, ça lui était bien égal..mais pas avec elle. Elle était bien décider à le faire réagir maintenant. Elle voulait voir le vrai visage qui se cachait derrière ce masque d'ange... Et elle ne voyait qu'une manière d'y parvenir : le mettre à bout. Et même si elle regrettait déjà ce qu'elle allait faire dans quelques instants, elle se dit que le secouer un bon coup ne pourrait lui être que bénéfique. C'est donc avec un visage impassible qu'Elenny rassembla toutes ses forces et donna un coup de genou directement dans le ventre du garçon, en le tenant fermement par les épaules pour avoir un appui. Son coup n'était peut-être pas très très puissant, mais on pouvait sentir que la jeune fille avait déjà eu recours à ce genre de méthode assez souvent dans sa vie. Comment allait-il donc réagir maintenant qu'elle avait pris le rôle des trois jeunes d'il y a un instant? Elenny savait pertinemment que cela se jouait à quitte ou double à présent. Mais elle ne pouvait plus reculer à présent. Après tout, c'était bien de cette manière là que la jeune fille a pu prendre conscience qu'il fallait qu'elle s'affirme dans ce monde... et même si sur le moment elle avait beaucoup souffert, aujourd'hui elle ressentait une sorte de gratitude envers celui qui lui avait ouvert les yeux.

J'avais beau avoir répondu, la fille resta à sa place. Sans bouger ni dire un mot. Or, je n'attendais que ça. Qu'elle s'en aille ou qu'elle s'explique, à la limite. Pas qu'elle me regarde dans le blanc des yeux comme si j'étais anormal. Car je ne l'étais pas, quoi qu'elle puisse penser. Je trouvais cette fille agaçante. Même en ne la connaissant pas, je voyais déjà en elle ce genre de personne énervante, grossière et collante. Le simple faite que je la voie encore là, devant moi, avec cet air colérique et direct imprimé sur son visage, exprimait le fait qu'elle n'allait sans doutes pas me laisser tranquille dans la minute. Non, elle allait rester là, à m'empêcher d'aller voir ailleurs. C'était très mel poli, trouvais-je. On ne bloque pas les gens ainsi, de sorte qu'il ne puisse pas s'en aller. Aller chercher quelque chose à faire, quelque chose à manger, ... Je n'en avais pas la possibilité. Et quelques chose me disait que je n'en avais pas l'autorisation non plus... Comment pouvait-elle être si... Si... Si ridicule ! Venir me sermonner, ou je ne sais quoi, alors qu'elle ne me connaissait pas. Elle avait l'air complètement stupide, à mes yeux. Un comportement de ce genre devait être très mal vu, sans aucun doute. Alors qu'elle restait comme une statue devant moi, je fronçai les soucils, agacé par ce comportement. Ma vie ici n'allait pas être simple, c'était une évidence. D'heure en heure, il me semblait que ma situation empirait. Ce lieu, sans doutes, n'était pas fait pour moi. Mon père s'était trompé. Il m'avait dit : "Tu verras, j'ai trouvé l'école parfaite pour toi. Comme ça, tu apprendras de bonnes choses, et tu deviendras quelqu'un." J'aurais déjà pu le remercier de n'actuellement pas me considérer comme quelqu'un, du moins dans le ses restreint du terme, mais je remarquai surtout qu'il s'était soit moqué de moi, soit mal renseigné sur l'école où il m'envoyait, soit complètement trompé sur mon compte...
Alors, le visage de la jeune femme changea. Ses traits tendus se firent plus doux, elle sembla se détendre et me regarda encore, cette fois avec une autre expression cependant. Mon grand sourire semblait l'avoir détendue, certes, mais il restais dans son regard quelque chose qui ne m'inspirait pas confiance. Elle semblait à la fois de pas comprendre, être apaisée, et être outrée. Je ne comprenais aps comment tous ces sentiments pouvaient en même temps se mélanger en quelqu'un. Aussi supposais-je que j'avais tort. Que son viage en ce moment n'était pas comme je l'imaginais.
Mais c'est sans changer d'expression, toujours avec ce visage impassible et indéchiffrable qu'elle m'attrapa avec force par les épaules et me donna un coup de genoux dans le ventre. Je me pliai en deux et regardai le sol. Je n'étais pas vraiment résistant, c'est pourquoi le coup m'avait fait beaucoup d'effet. Surtout que je venais de manger... Quelle idée stupide que de frapper quelqu'un comme moi. Surtout quelqu'un qui vient d'englouttir des tonnes de gâteaux. Personne n'avit jamais osé me frapper. Encore moins de cette manière. Comment pouvait-elle se le permettre ?! ...
Je serrai les dents et gémit, toujours la tête baissée, mon corps plié en deux. Si c'était la guerre qu'elle voulait, je la lui donnerait bien. Mais je n'en vait pas la force.
Dans un mouvment rapide, je me relevai, les mains sur le ventre. Mes sourcils étaient froncé et mes yeux emplis de douleur et de colère. D'un evoix haineuse, je lui criai dessus.

- Toi... Comment as-tu pu me faire ça ?! Je n'ai absolument rien contre toi je te signale...

Je soupirai, à bout de souffle à cause de la douleur qui me prenait l'estomac, et également de la colère bouillonante qui s'agitait en moi. Frapper quelqu'un qui n'avait rien fait, sans qu'il s'y attende... Qu'était-ce sinon de la lâcheté et de la méchanceté gratuite ?!
Je ne bougeais plus. Je restais avec cet air coléreux affiché sur mon visage. Je voulais des explications. Cette fille... Fallait-il la considérer comme une ennemie ?

Le jeune homme, plié en deux, se tenait le ventre où il avait reçu le coup de genou quelques instants auparavant. Bien qu'EIenny ne pouvait pas voir son visage, elle l'entendit gémir de douleur. Le visage de l'étudiante demeura impassible, mais au fond d'elle, elle n'appréciait vraiment pas cette méthode. A chaque fois qu'elle était amenée à frapper quelqu'un, elle ne pouvait s'empêcher de se questionner. Comment cet acte pouvait-il rendre des gens heureux? Quel plaisir peut-on tirer de la souffrance de l'autre? Tout en l'observant, le souffle coupé par la douleur, son visage se ferma peu à peu. Ce garçon n'avait pas dû se faire beaucoup taper dessus dans sa vie...il ne devait pas être habitué à la douleur physique, pensa-t-elle. Elle attendit donc, patiemment, que le jeune homme ne se relève. Son visage souriant d'ange avait laissé place maintenant à une expression beaucoup plus sombre. Ces traits du visage avaient totalement abandonné son air doux et inoffensif, remplacé par une expression où la douleur, la colère, et même la haine se faisait clairement sentir. Et elle pu l'entendre hurler après elle. Il lui demandait des explications. Là aussi, sa voix douce et mélodieuse n'était plus qu'un lointain souvenir; Sa voix, en cet instant, ressemblait beaucoup plus à une voix d'un homme qu'à celui d'un petit garçon inoffensif. Elle l'observa un instant. Il ne comptait pas bouger d'un pouce apparemment. Il était bien déterminé à recevoir des explications sur le comportement de la jeune fille.

La réaction de cette dernière fut de reculer d'un pas en arrière. Non pas par peur, mais pour lui laisser un peu plus d'air autour de lui, pour ne plus l'étouffer. Elle posa une main sur sa hanche, et soupira en fermant les yeux un instant. Elle était plutôt satisfaite en le voyant réagir et sortir ces griffes si tôt. Elle n'aurait pas aimer devoir continuer à le frapper plus longtemps pour en arriver à ce résultat. Car elle ne l'avait pas fait gratuitement. Mais c'est ce qu'il avait l'air de penser. Et d'ailleurs, c'était exactement ce qu'elle voulait qu'il pense. S'il aurait su qu'elle l'aurait frapper pour voir son vrai visage et ses limites, il ne lui aurait peut-être pas montré. C'était peut-être parce qu'il ne comprenait pas pourquoi une jeune fille était venue se mêler de ses affaires, l'avait sauvé d'autres étudiants pour ensuite le frapper, qu'il s'était un peu plus affirmé, car il voulait des réponses à ses questions. Lorsqu'elle rouvrit les yeux, l'énervement avait totalement disparu de son visage, laissant place à une expression calme, comme à son habitude.

- Si tu aurais agit de cette manière tout à leur contre ces trois jeunes... je n'aurais surement pas eu besoin de faire ce que je viens de faire, dit-elle d'une voix qui, elle aussi, était redevenue contrôlée.

En pensant aux explications qu'elle venait de lui fournir, elle se dit qu'il ne comprendrait surement pas ce qu'elle avait en tête. Qu'il penserait surement qu'elle n'était là que parce qu'elle aimait se mêler des affaires des autres et les gêner. Ou peut-être qu'il penserait qu'elle avait du culot de venir faire la morale à un inconnu. A vrai dire, ce n'était pas tellement la morale qu'elle essayait de faire. Elle n'avait simplement pas supporter le fait qu'il joue un rôle devant elle, en adoptant un air hypocrite. Elle lui annonçait simplement la couleur. Elle ne faisait pas partie des gens naïfs qui seraient prêts à croire que son visage d'ange ne cachait pas une autre personnalité derrière. Et cette personnalité, elle avait commencer à la découvrir. Pourquoi se donnait-elle tant de mal à vouloir la découvrir? Elle se le demandait.

- Ce visage là... commença-t-elle. Elle regarda l'expression de haine qui était toujours présente sur son visage, et s'approcha pour la seconde fois de lui, jusqu'à ce que quelques dizaines de centimètres ne les séparent. - ...je le trouve nettement plus agréable que l'ancien, chuchota-t-elle. Il n'y avait aucune présence d'ironie sur son visage, qui montrait qu'elle pensait vraiment ce qu'elle disait. Elle appréciait ce visage, car il était vrai. Puis, lentement, elle se détourna du jeune homme pour aller s'assoir en face ce de l'étang, à seulement quelques mètres de lui. Elle resta alors silencieuse, et apprécia ce léger vent d'air frais qui venait d'apparaître. Elle se demandait à présent quelle expression habitait le visage du jeune homme.